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Ibarra n’est pas la ville que j’ai le plus appréciée en Équateur, mais certaines personnes qui étaient avec moi ont trouvé cet endroit agréable et bon marché.
Perso, j’ai plutôt trouvé cette ville ennuyante et un brin tristounette. J’y suis allée car mon premier volontariat se trouvait dans cette ville. Je devais être logée en pleine nature, et grosse déception, je fus logée chez le gérant du centre, en plein milieu de la ville.
C’est aussi là que je me suis faite voler mon manteau, et où finalement j’ai vécu le moins bon volontariat depuis le début de mon voyage.
Le centre de soin Guayabillas est géré par un couple à priori sympathique et dévoué, mais qui manque de compétences et dont les animaux pâtissent. Cependant, si vous avez envie d’en savoir plus et d’être volontaire, CLIQUEZ ICI !
Malgré tout voici quelques moments forts :
Moi dans la fosse aux lions pour le nettoyage
Moment câlin avec les capucins
Bisou avec un coati
Moi en train de nourrir une Tortue des Galápagos aveugle
Le jour de mon arrivée, il y avait un carton dans une pièce du centre de soin. 5 bébés possums arrivés la veille. Malheureusement lorsque j’ouvre le carton, trois sont déjà morts (de froid et de faim), et les autres sont en piteux état. Ils avaient tout simplement été oubliés ! Je m‘en occupe tout de suite, et tente de les réchauffer avec une bouteille en plastique d’eau bouillante enroulée dans du journal Je les nettoie tant bien que mal, et demande à Oscar (le gérant) au moins un tissu en guise de couverture car ils n’avaient rien ! Je le questionne ensuite sur la nourriture à donner. Il me laisse un peu perplexe me disant qu’on va leur donner du lait de vache, mélangé avec du miel, du sucre et un jaune d’œuf. Il voit ma tête étonnée et se vexe, alors je m’exécute. Je les nourri toutes les deux heures, y compris durant la nuit. Je ne reçois aucune aide d’Oscar ni de sa femme, ni même ne serait-ce quelques conseils.
Heureusement qu’une volontaire m’avait formé sur un petit écureuil il y a un an de ça (stérilisation du biberon, stimulation pour les besoins, nourrissage à la pipette et en douceur… ) J’ai beaucoup pensé à elle ces jours là.
Le lendemain, en milieu d’après midi, je retrouve le plus faible mort au fond du carton. Un peu désemparée, je croise les doigts pour le second et redouble d’attention. Malheureusement, ce n’est pas évident, personne ne se soucie de lui, tout le monde crie à coté, trimballe le carton n’importe comment, les enfants de la famille veulent tous le toucher (à proscrire absolument !!) etc … Quelques jours passent, et bébé possum, nommé Zorro, est en pleine forme.
C’est alors que je décide de contacter une bénévole d’un centre de soin en Californie qui connait plutôt bien les possums.Résultat : le lait de vache est poison pour les petits mammifères, et le sucre + miel + jaune d’œuf est une combinaison à bannir. Je suis hors de moi ! Oscar, si sûr de lui, donne ce qui lui chante aux animaux, sans même vérifier si cela est bon ou mauvais. En tant que volontaire, j’ai passé des heures (et donc gaspillé du temps) à nourrir un animal avec une alimentation qui risquait de le tuer. Non seulement je n’apprends rien du tout, mais en plus, je ne vois pas en quoi je suis utile au centre de soin. Ce n’est vraiment pas sérieux. Je me décide à aller en pharmacie pour acheter du lait spécialisé (Oscar m’avait dit que cela n’existait pas en Équateur). Je me rends dans 3 pharmacies, et dans chacune se trouve le lait qu’il me faut. Je le paye de ma poche, sans même espérer être remboursée, et parle de tout ça aux gérants. Aucune réaction, juste de la mauvaise foi.
C’est cette désagréable attitude, associée aux petits mensonges ça et là, sans parler de quelques animaux négligés, qui me laisseront une impression assez mitigée de ce centre. A cela vient s’ajouter ma rencontre avec un formidable vétérinaire (venu endormir un ocelot pour l‘examiner dans sa clinique) qui me confirmera que le centre Guayabillas nécessite une sérieuse remise en question. En effet, la plupart des animaux du centre de soin proviennent de la zone tropicale de Équateur, alors qu’ils sont ici sous un climat de type montagneux. Pour lui, c’est inadmissible.
Anesthésie d‘un ocelot
Le vétérinaire, venu avec son assistant, nous a donc fait une démonstration d’anesthésie par sarbacane (cf vidéo). Lorsqu’ils furent prêts à partir pour la clinique, j’ai demandé (il m’a fallu oser) si je pouvais les accompagner. Et il m’a répondu oui avec un grand sourire ! Et c’est parti pour un tour de jeep, ocelot endormi dans la benne à l’arrière, et un grand moment d’excitation pour moi !
Nous avons discuté tout le trajet, et lorsque je suis arrivée à la clinique, j’ai pu rencontrer sa femme qui parle très bien le français. Cela m’a permis de comprendre toutes les étapes de l’examen. Des gens super gentils et professionnels, quelle chance j’ai eu…
Quelques photos et vidéos souvenirs …
Trouvaille d’une tarentule dans la cage des capucins !
Traces de griffes au sol quand la lionne s’étire …
Un singe laineux qui a envoyé 2 volontaires à l’hôpital
L’équipe au complet !
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EQUATEUR |
Je suis curieuse mais que gardes-tu dans ta sacoche ? ton appareil photo ou bien tes papiers ? comme tu n’as pas l’air de t’en séparer beaucoup je me demandais… 🙄
C’est la sacoche de mon appareil photo. Il vaut mieux en avoir une bonne car sinon les singes l’ouvrent et piquent l’APN !
sinon super récit pour le centre, c’est bien de savoir ce qu’il en est réellement ! je n’ai pas encore regarder les vidéos mais je le ferais 😉
Merci !
Quelle horreur, ce centre ! As-tu eu le temps de réfléchir aux motivations des gérants pour effectuer ce type d’activité de manière aussi cavalière (et dangereuse pour les animaux) ? Y a-t-il un intérêt financier à l’affaire, par exemple (que ce soit en recevant des dons ou subventions qu’ils ne méritent pas réellement, ou en acceptant des visiteurs payants façon zoo, etc) ?
Par contre, je trouve dommage que tu ne mettes pas davantage l’accent sur les problèmes de ce centre dans la fiche que tu as écris en complément. Je sais que l’article du blog est en lien, mais si quelqu’un lit la fiche du centre sans aller prendre le temps de lire le récit de ton expérience, il aura une fausse impression de l’endroit, qui n’a « pas l’air si mal » dans la fiche, alors qu’apparemment la réalité est tout de même catastrophique… 🙁
Tu as 100% raison.
Bien vu, d’après le véto, ils seraient désormais un peu plus motivés par l’idée de faire une sorte de centre & mini zoo en même temps, c’est pour cela qu’ils relâchent les animaux au compte goutte. Mais bon, je ne veux pas totalement leur jeter la pierre, ils essayent malgré tout de faire quelque chose. Ce qui est sûr, c’est que je vais réviser cette page afin d’indiquer plus clairement mon expérience.
La seconde expérience en Equateur était bien plus positive 🙂 A venir …
Je regarde ton site tres regulierement et à chaque fois qu’il y a un nouvel article je ne manque pas de le voir !
Je suis toujours en admiration devant les paysages, la description de ce que tu raconte, les modes de vie si différent !!
Mais sur cette article, c’est la première fois où je suis déçu de voir un centre pareil! par rapport à tes descriptions, ainsi que les photos, qui ne m’inspire pas trop le bonheur de ces bêtes enfermées !
Sentiment étrange 🙄 👿
Les hauts et les bas font partis du voyage, je m’y étais préparée … 😐
Salut Audrey 🙂
Ce dernier témoignage est attristant mais c’est très important que tu en parles avec franchise comme tu l’as fait 😉
Bon courage pour la suite !