Cuyabeno

Déc 1

 

Pour rejoindre cette magnifique réserve naturelle, il faut 8 heures de bus depuis Quito. Destination Lago Agrio, qui est la dernière petite ville avant l’entrée de Cuyabeno. Ce fut long, surtout que le bus a crevé un pneu en cours de route … J’ai discuté un bon moment avec un « indigène moderne » qui a grandit dans la réserve et qui vit aujourd’hui dans la capitale.

Je suis impatiente, j’ai hâte de découvrir ce que vont me réserver ces 4 jours au cœur la forêt Amazonienne.

Il reste encore à parcourir 2 heures en voiture et 2 heures de bateau …  A mon arrivée, je découvre le site où je serai logée. Son nom est le Samona Lodge.

 

Un groupe de touristes est déjà présent sur place : 5 Tchécoslovaques (qui seront hyper sans gêne) 2 Polonais (très sympas), 1 Américaine et 1 Argentin. Je me greffe donc à cette équipe bien cosmopolite, et nous nous rendons l’après midi à la pêche aux piranhas.

Un peu le sentiment de ne pas savoir pourquoi je suis là. Je trouve ça complètement idiot de pêcher le piranha pour ensuite le remettre à l’eau. Les gens gloussent autour de moi, et une fois de plus, on distrait le touriste au détriment des animaux.

Cependant, la nature est magnifique et je me régale des paysages. La nuit, nous randonnons une petite heure : araignées, grenouilles, chauve-souris … Le jaguar est, d’après certain indices au sol, assez proche mais ne nous fera pas l’honneur de sa visite.

Dans ma chambre, au milieu de la nuit, j’entends un raffut pas possible et me demande ce qu’il se passe. Un animal est là, dans mon sac probablement… Je tends l’oreille, ca grattouille, ca farfouille … J’allume ma lampe frontale, rien ! Le lodge m’a prévenu que des tarentules peuvent rentrer la nuit dans la chambre, mais qu’elles sont (généralement) inoffensives. Peu importe, je n’ai pas envie qu’’elles mettent leurs pattes dans mes gâteaux, je ne suis pas partageuse.

En poste d’observation, je me tiens prête à allumer ma lampe frontale au moindre bruit, et me fige donc quelques minutes. Ca y est, ca regratte ! J’allume et là : une énorme souris orange avec, dans ses pattes, un morceau de cookie ! Scandale ! Je planque tout ça et me rendors, sur une seule oreille …

Excursion en journée : balade en pirogue afin d’observer la faune : toucan, martin pêcheur, tortues, et tout un tas d’animaux avec des noms impossibles … Ambiance magique et sauvage !

 

Hoatzin huppé

Onoré Rayé

 

Le lendemain, journée au cœur de la tribu Siona, avec démonstration de la fabrication du pain au manioc. J’aide la femme du chef du village, et je découvre tout le processus.

Racine de manioc

 

 

Un habitant me choisit pour me faire un dessin sur le visage (et on ne se moque pas de la casquette et des lunettes !!)

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tout le groupe tente sa chance à ce petit jeu. Il s’agit de souffler dans une grosse sarbacane dans lequel se trouve une fléchette. Il faut viser un fruit à quelques mètres de là. Et qui c’est qui a gagné ? (Et sans mes lunettes !)

 

 

Rencontre avec le Shaman de la tribu, c’est étrangement un moment fort. C’est peut être (sûrement) psychologique, mais j’ai l’impression que sa présence est très forte. Comme une aura puissante. Cela perd de son charme lorsqu’il annonce qu’il peut guérir certains cancers. Il ne souhaite pas partager son savoir faire avec la médecine occidentale. Démonstration d’un rituel, tout le monde reste silencieux et observateur. De loin, cela peut sembler ridicule mais l’on se prête au jeu et restons assez impressionnés.

Parmi les autres moments forts : baignade avec les piranhas (pas pour moi, car coupure aux pieds, donc très mauvaise idée …), recherche des caïmans de nuit en barque, rando de 4h dans la boue à la recherche d’anacondas

 Petit anaconda

 Caïman

 

Enfin, une balade à la recherche de plantes médicinales et toutes les techniques de survie avec un guide de la forêt.

Comment se faire des points en cas de grosse coupure = prendre une espèce particulière de fourmi, ne garder que la tête et la poser à l’endroit où l’on souhaite avoir des points = ça pince fort !!

 

Une seule morsure peut suffire à nous tuer

 

 
 

 Couché de soleil en forêt amazonienne

 
 
    ==> PHOTOS ICI <==
EQUATEUR

  

3 Commentaires sur “Cuyabeno”

  1. sympa ton récit ! et punaise t’a vu un hoazin (mode trop jalouse) ! 😉

    Déc 1, 2012
    • Pour en remettre ne couche, j’en ai même vu plusieurs, je dirai peut être quatre ou cinq 😉

      Audrey
      Déc 3, 2012
  2. Oulllaa journée forte en émotion : (baignade avec les piranhas (pas pour moi, car coupure aux pieds, donc très mauvaise idée …), recherche des caïmans de nuit en barque, rando de 4h dans la boue à la recherche d’anacondas …) tout ce dont j’ai peur … 😥 Enorme courage que tu as eu !!! Malgrès la peur, l’envie est quand meme là. 🙄

    cynthia
    Déc 4, 2012

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