Debout depuis 4h30, après deux avions dont une escale en Malaisie, me voilà à Surat Thani en Thaïlande ! J’enchaine avec 1 h de bus pour me rendre à l’embarcadère, puis 2 h 30 de bateau pour enfin arriver sur l’île de Ko Phangan. Comme le bateau a mis plus de temps que prévu, nous arrivons de nuit. J’avais regardé sur internet les logements et les endroits où me rendre, mais vu les prix, je me suis dis qu’il serait plus sage de ne rien réserver et de négocier sur place.
Je monte dans le premier pick up – bétaillère à touristes venu, et je me greffe à un couple de français qui se dirige vers une plage qui, d’après mon bouquin, est assez jolie. En avant ! Leur hébergement est assez chic (ils sont en lune de miel), c’est trop cher pour moi. Les employés m’indiquent des bungalows le long de la plage, à moi d’aller chercher les propriétaires. Je suis clairement fatiguée, mais je persiste et rencontre deux adorables Thaïlandaises qui me loueront un bungalow pour 12 euros. J’ai même la douche et les toilettes à l’intérieur, hamac, moustiquaire et wifi !
La plage se nomme Haad Salad, on y trouve des cocotiers, des balançoires, des petits bars détentes, des restos les pieds dans le sable, mais point négatif : une marée basse quasi constante. Pas de baignade ici !
Le lendemain, comme d’habitude, location de scooter pour m’évader de cette plage tristounette en journée, et direction Had Yao et Had Mae, deux jolies plages … où il n’y a que des couples qui roucoulent !! Les matinées sont ensoleillées, mais dès le milieu d’après midi, les nuages arrivent et grisent l’ambiance. A vrai dire, je crois que je m’attendais à mieux et la comparaison avec les îles Gili se fait malgré moi. Ok c’est joli, mais bon … me voilà blasée !
Koh Phangan est une île connue pour sa full moon (fête sur la plage), la plus grande au monde qui se tient chaque mois (ben oui, la pleine lune quoi !) et qui rassemble entre 8000 et 25 000 personnes (en haute saison). Je sais que Jérôme s’y rends et ça nous ferait donc une occasion de plus de faire la fête ensemble. Mais les échos que j’ai eu sur la Full Moon m’ont refroidie : une beuverie pour décérébrés, où l’alcool coule à flot (cela ne se vends pas seulement au verre ou à la bouteille, mais aussi carrément au seau !) et où la drogue circule facilement (les chimistes du cortex sont partout !). A partir d’une certaine heure, la plage serait jonchée de morceaux de verre (c’est pour ça que l’on recommande aux gens de ne pas s’y rendre en tongs) mais également de vomis ! Les comas éthyliques et les viols sont fréquents, et au petit matin, les fêtards sont affalés sur le sable dans un état pitoyable. Ça, c’est la version de nombreux internautes et aussi de gens rencontrés sur la route. Chacun y trouve son compte car beaucoup de gens s’y amusent et en gardent un souvenir incroyable.
Par curiosité, je me suis rendue sur la plage où se déroule cette fameuse fête, et je n’y ai trouvé que des bimbos et des musclors, avec une ambiance « tee shirt fluo/ manucure / boys bands ». Perso j’ai préféré zapper la Full Moon pour me rendre à Ko tao, au pire, j’aurai aimé faire ça avec mes amis de France, et encore …
Départ pour Ko Tao, petite île à l’horizon
Ko Tao est l’île des plongeurs en Thaïlande, et également superbe pour le snorkeling. Dès mon arrivée au débarcadère, je reloue un scooter et peut donc vadrouiller avec mon gros sac à dos sur l’ile, libre à moi de choisir l’endroit où me poser. Je me dirige sur Ao Leuk, plage réputée pour ses coraux et sa faune marine, et y trouve un petit bungalow de bois pour 10 € la nuit. C’est rustique, le matelas est plutôt raide, mais j’en ai vu d’autres.
Le lendemain, j’enfile un masque et un tuba, et en avant : tout simplement magnifique. Voilà ce que j’ai réussi à identifier : Chelmon à bec médiocre / Poisson clown (Némo !) / Petit baracouda / Poisson cocher / Poisson perroquet (mon préféré) / Spirobranche-arbre de Noël
Dans l’après midi, on m’indique d’autres endroits sympas pour aller faire du snorkeling. Me voilà partie avec mon vaillant scooter à des travers des chemins tous plus défoncés les uns que les autres. Dur à imaginer depuis la France. Ce sont pourtant des chemins de terre, parfois de boue, avec des montées et des descentes comme on les aime, avec des trous, des racines, des bosses, des ornières, super casse gueule. J’ai du rebrousser chemin plusieurs fois.
Le soir, balade à Sairee Beach, avec ses jongleurs de feu, ses petits magasins souvenirs et ses bars à filles (c’est aussi ça la Thaïlande).
Je change d’air et déménage pour la plage de Chalok : joli mais pas mal de déchets. Je trouve un bungalow plus confortable pour 2 € de plus, et également au bord de la plage. Plusieurs restaurants sur pilotis très jolis, dommage que tout le monde fasse la gueule tête. Séance de yoga face au coucher de soleil … des courbatures partout le lendemain …
Je consacre ma dernière journée à la découverte d’une énième île au Nord Ouest de Ko Tao : Nang Yuan, constituée de trois petites îles reliées par des bancs de sable blanc.. Avec un bateau-taxi depuis la plage de Sairee, il est très facile de s’y rendre.
Les Thaïlandais qui travaillent dans l’unique petit restaurant sur place sont très désagréables, ce qui ne m’empêche pas de m’émerveiller pour les fonds marins qui sont vraiment superbes. Une petite zone est surnommée « jardins Japonais ». Voici quelques espèces que j’ai pu identifier, entre les champs d’anémones et les superbes coraux : Titan Triggerfish / Poisson cocher / Poissons-papillons / poissons perroquets / Bécune à queue jaune (barracuda) / Poissons clowns
Personne ne m’a averti que les Titan Triggerfish attaquent souvent les plongeurs et les snorkeleurs. Ils mordent si l’on s’aventure sur leur territoire et peuvent causer des blessures sérieuses. Je ne l’ai su qu’après. Un Coréen à ma guesthouse revenait de l’hôpital avec 7 points de suture. Il y a pourtant des petits requins autour de l’île mais il n’attaquent pas, les gens en ont tout de même un petit peu peur, tandis que le Triggerfish, personne ne connait, mais il n’est vraiment pas amical !
Il me faut déjà quitter Ko Tao, et 24 heures de transport m’attendent : je quitte Ko Tao vers 13H, 3h de bateau, puis 1h de bus. J’arrive à la gare de Chumphon, où j’attends mon train qui malgré son retard, me réserve une jolie couchette. Je vais donc y passer la nuit ! C’est sympa, confortable, et une fois les rideaux tirés, on a vraiment sa petite intimité. J’avais l’impression de retomber en enfance, c’était plutôt drôle. J’ai mal dormi mais j’ai bien aimé cette expérience ! A 6h du matin, tout le monde est réveillé par un agréable « WAKE UP ! WAKE UP ! » du contrôleur. Arrivée à Bangkok à 7h du matin, où j’enchaine une sorte de RER puis un Skytrain (genre de tram-métro au dessus de la ville) pour arriver à l’aéroport. Je suis super ric rac niveau timing. Le retard du train (que j’aurai dû anticiper) m’a mis dedans, je coure dans l’aéroport en mode « laissez moi passer ou je vous bouffe » et c’est efficace. J’enchaine mon vol jusqu’à Chiang Mai, je prends un tuk tuk et me voilà dans mon auberge de jeunesse à midi. Je ne suis pas Jack Bauer mais moi aussi je sais ce que c’est 24H chrono !
La SNCF n’a pas à rougir
Ma couchette !
A présent, découverte de Chiang Mai …
THAILANDE |
A Koh Tao tout le monde sait qu’il faut se méfier de ces poissons:
https://www.google.fr/search?um=1&lr=lang_fr&safe=off&hl=fr&q=baliste%20titan%20koh%20tao
C’est si gentiment dit ! Je crois que les gens qui ne sont de passage que quelques jours et qui ne sont pas des amateurs de plongées ne le savent pas, au vu de tous les touristes avec qui j’ai pu en discuter par la suite.