Tortue d’Hermann

  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

[ Statut  IUCN : – Monde : « faible risque » (quasi menacé)

                        – France : « vulnérable »

                        – Populations varoises : « menacées d’extinction » ]

 

 

Morphologie

Il existe bien deux espèces bien distinctes de tortue d’Hermann (source Bernard Devaux qui a été très clair sur ce point, on ne parle pas de sous-espèce) :


Testudo hermanni qui est l’espèce occidentale. C’est la seule tortue terrestre de France. On la rencontre dans le département du Var (Massif des Maures) et en Corse. La tortue d’Hermann française est noire et jaune orangé dont la taille maximum ne dépasse pas 20 cm. Elle a une griffe cornée au bout de la queue et deux bandes noires régulières sur le plastron.

Testudo boettgeri qui est l’espèce orientale. Elle occupe l’est de l’Italie, les Balkans, toute la Grèce et le sud de la Roumanie. La tortue d’Hermann orientale se différencie de la tortue d’Hermann française par sa carapace de couleur plus verte marron, par sa taille plus importante et par des sutures du plastron tout à fait différentes.

Ici, nous nous intéresserons uniquement à l’espèce occidentale : Testudo hermanni

                                                     

           Plastron de la Testudo hermanni                             Plastron de la Testudo boettgeri

 

Les pattes sont munies de griffes, cinq pour les membres antérieurs et quatre pour les postérieurs. Ses yeux, munis de trois paupières, discernent les objets à plus de 20 mètres et lui permettent de se diriger dans la pénombre. Quant aux oreilles externes, elle en est dépourvue ce qui ne l’empêche pas d’entendre parfaitement les bruits.

Comportement

C’est avant tout un reptile paisible, inoffensif, qui mène une vie sédentaire, lui arrivant de rester longuement sous un même abri de feuilles ou sous un buisson. La journée d’une tortue d’Hermann se passe toujours tranquillement. Les premières heures de la matinée, elle reste immobile au soleil pour faire le plein d’énergie. L’activité thermo-régulatoire occupe une place prépondérante dans la vie de ce reptile puisqu’elle représente 60% du temps passé hors abri sur le cycle d’activité journalier.

Elle s’active ensuite jusqu’à la mi-journée en quête de nourriture, et reste à l’abri durant les heures les plus chaudes. Elle se remet en activité jusqu’à la nuit tombée avant de regagner à nouveau son gite.

 

Hibernation

La tortue d’Hermann hiberne de novembre à mars, adoptant un rythme cardiaque et une respiration ralentis. Elle s’enterre dans la litière, à 6/7 cm sous le sol, au pied d’un buisson ou d’un rocher, laissant souvent affleurer le sommet de sa carapace. A son réveil, encore engourdie par son inertie de l’hiver, elle s’exposera longuement au soleil pour refaire le plein d’énergie et elle ne reprendra sa vie qu’après une bonne semaine de remise en forme.

 

Habitat

 

Ce reptile vit dans les zones basses (jusqu’à 800 m d’altitude et le plus souvent à moins de 400 m), peu accidentées et fortement ensoleillées du bassin méditerranéen, avec une végétation de type maquis ou garrigue, et dans les forêts clairsemées (chêne-liège, chêne vert, châtaigniers).

Elle évite les fonds de vallons encaissés, les pentes importantes et très boisées ainsi que les secteurs rocheux.

C’est une espèce principalement diurne ayant un domaine vital de 0,6 à 2,4 hectares (généralement plus petit chez le mâle). La distance journalière parcourue est de l’ordre de 80 mètres. En période de ponte, les femelles peuvent parcourir jusqu’à 800 mètres afin de trouver le site idéal.

 
 

Régime alimentaire

La tortue d’Hermann, comme la plupart des tortues terrestres, est essentiellement herbivore mais mange de temps en temps des escargots ou des petits insectes pour leur apport protéiné. Ce qu’elle aime tout particulièrement ce sont les feuilles tendres, les plantes herbacées et vivaces ainsi que certaines fleurs et certains fruits (trèfle, pissenlit, arbouses, fleurs jaunes et blanches, cerise…).

Sa bouche étant dépourvue de dent, c’est son bec corné qui lui permet de déchiqueter sa nourriture et lui permet même parfois d’avaler certains épineux. Fait étrange, la tortue d’Hermann boit très peu sauf lorsqu’il fait chaud et sec.

Lorsqu’elle ne trouve pas de nourriture, elle ralentit tout simplement son rythme de vie pour dépenser moins d’énergie et sera ainsi capable de jeûner durant des semaines. Mais sa nature serait plutôt gourmande, voir même de manger bien au-delà de ses besoins.

 

Reproduction

L’accouplement a lieu juste après l’hibernation, de mars à mai. La femelle peut conserver les spermatozoïdes pendant quelques années dans une spermathèque. De ce fait, elle pourra, sans s’accoupler à nouveau, pondre des œufs féconds les années suivantes.

La ponte (1 à 4 œufs) s’effectue de fin mai à début juillet, dans une zone sèche, caillouteuse, dégagée et orientée plein sud.

Les œufs sont assez gros, enterrés par les pattes postérieures de la tortue et s’ensuit une période d’incubation de 90 jours. La moitié sera prélevée par les prédateurs tels le renard, la fouine, ….

C’est à l’automne que les petites tortues sortiront de leur coquille, après des pluies abondantes. Si les pluies n’ont pas été assez abondantes, les tortues naissent sous terre et n’apparaissent qu’au printemps suivant.

Selon les années, il y aura autant de mâles que de femelles ou plus de mâles ou plus de femelles car la température de la terre où elles sont enfouies joue un rôle primordial sur la différenciation sexuelle. Ainsi à une température de 28° il naîtra plus de mâles, à l’inverse à une température de 32° il y aura plus de femelles et pour une égalité des 2 sexes, il faut une température de 30°.

La jeune tortue pèse 10 g à la naissance et mesure environ 5 cm. Sa carapace est molle, la rendant une proie facile pour ses prédateurs. C’est seulement à l’âge de 5 ans que la carapace sera à peu près ossifiée. Les premiers froids de novembre sont pour les jeunes tortues un cap dangereux puisque plusieurs d’entres elles ne réussiront pas à réguler la température de leurs corps pour combattre le froid et en périront. La mortalité au stade œuf et durant la première année de vie est très élevée. Seulement une tortue sur 300 arrivera à l’âge de 10 ans.

Les tortues d’Hermann atteignent 50 g à 3 ans et 150 g à 8 ans, âge qui correspond à une ossification totale. La maturité sexuelle commence à 12 à 13 ans pour les femelles et 10 à 12 ans pour les mâles.

Sa longévité est très grande, elle peut vivre 60 ans et même parfois devenir centenaire. C’est le vertébré qui vit le plus longtemps en France, avec l’homme bien sûr. Cela s’explique par son mode de vie lent et son hibernation où elle cesse toute activité

 

Etat des populations

La tortue d’Hermann vivait il y a encore un siècle sur une bande côtière de l’Espagne à l’Italie. Sous la pression de l’urbanisation et des activités humaines, elle a été éradiquée rapidement des Bouches du Rhône, des Alpes Maritimes, puis du Languedoc Roussillon et des Albères Françaises. Aujourd’hui, elle ne survit plus que dans le centre du Var, et en Corse.

Alors qu’un inventaire estimait la population de tortue d’Hermann à 80 000 en 1994, elles ne sont plus 50 000 en 2006. Les derniers recensements (2002 -2006 SOPTOM) indiquent, sur 12 ans, une chute d’un tiers des effectifs et d’un quart du territoire occupé. Cela fait d’elle le reptile le plus menacé de France. La régression se fait de plus en plus rapide. Sans réaction de notre part, on estime sa disparition totale dans les 30 prochaines années.

A l’heure actuelle, on dénombre seulement trois méta-populations assez importantes, occupant des domaines d’une surface de 300 à 7000 hectares (la principale correspondant à la plaine des Maures). A celles-ci s’ajoutent une vingtaine de populations moyennes à petites, les superficies concernées couvrant moins de cent hectares le plus souvent.

Les renforcements de populations sont toujours difficiles, et doivent être contrôlés par des scientifiques. Il peut y avoir des risques sanitaires ou génétiques si cela n’est pas sérieusement encadré (contrôles génétique et sanitaire préalables). Le problème est de trouver de vastes zones propices aux lâchers.

La nouvelle Réserve des Maures, de 5700 hectares, est un lieu idéal à la réussite de ces renforcements de population (lieu envisagé par la SOPTOM). C’est une manière d’éviter la chute des effectifs, et donc une action essentielle mais délicate.

 

Menaces

Elles sont nombreuses et complexes, mais sont toutes dues à l’action de l’homme ces dernières décennies. Cela ne correspond en rien à une extinction naturelle.

Les causes de cette raréfaction sont liées principalement à :

  • LA DESTRUCTION DE SON HABITAT

Les pratiques agro pastorales ont changé et les terres sont abandonnées. Ainsi, les buissons envahissent les sous bois alors que les tortues ont besoin d’un habitat ouvert.

A cela, il faut ajouter le phénomène irréversible d’urbanisation résidentielle et le développement d’activités industrielles sur son territoire.

Enfin, le débroussaillage intensif à l’aide de gros roto-broyeurs et machines à araser le sol (scrapers) stérilise les sols et supprime toute biodiversité sur ces terrains.

 

 

  • LES INCENDIES : mieux contrôlés que par le passé, ils n’en sont pas moins fatals

 

  • LES ACCIDENTS DE DÉBROUSSAILLAGE MÉCANIQUE: l’usage des roto-broyeurs utilisés préventivement contre les incendies par les propriétaires de terrain (privés et publics) se fait souvent sans tenir de la faune présente.

Problème : contrairement au reste de la faune, il est impossible pour la petite tortue de s’échapper)

 
 
 
 
  • LES ACCIDENTS DE VOITURE

 

De plus, et malgré des lois qui la protègent, trop de personnes la ramassent pour la domestiquer ou la revendre, ce qui est totalement illégal. C’est un comportement difficile à corriger car la tortue d’Hermann a une grande côte de sympathie auprès du public. C’est pourtant participer à son extinction.

L’impact de l’élevage mal géré ou mal encadré de tortues exotiques ou natives, et les re-lâchers par des acheteurs dépassionnés et par les habitants nuisent fortement à l’espèce. Cela provoque des risques sanitaires (mycoplasmoses, herpesviroses) et génétiques (hybridations) dans les populations sauvages. Il est préférable de les donner à une association plutôt que de les relâcher.

 

Statut de Protection

En France mais aussi à l’étranger, la tortue d’Hermann bénéficie d’une protection rigoureuse sur le plan législatif. Un arrêté pris en France le 24 avril 1979, se basant sur la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, interdit le prélèvement dans la nature, la destruction, la vente, l’achat, le transport de tortues d’Hermann sur le territoire français (concernant la vente et la détention, la loi a été modifiée en 2006, cf paragraphe suivant).

Le code rural ajoute qu’il est « interdit de perturber intentionnellement » ces espèces (Art. L-211 1 du 2 février 1995). Les amendes peuvent aller jusqu’à 10 000€ et six mois de prison.

La tortue d’Hermann figure en annexe II de la Convention de Berne (protection des espèces) et en annexe II et C1 de la Convention de Washington (commerce des espèces). Elle figure en annexe II et IV de la Directive Habitat (protection et gestion de l’espèce et de son milieu).

 

Commerce & Détention

Son commerce était totalement interdit en France mais suite à une décision de la Commission Européenne, le Ministère de l’écologie publie en 2006 une modification de l’interdiction totale de vente, pour ré-autoriser la vente des individus issus de parents nés en captivité. Cette autorisation permet aux éleveurs de vendre le fruit de leur élevage en toute légalité.

Les arguments de la Commission Européenne sont :

  • Contradiction avec un des principes fondateurs européens : la libre circulation des biens
  • Incitation à un marché noir
  • Incitation au braconnage en France par manque d’intérêt de l’activité d’élevage

 

Les individus sauvages ou d’origine indéterminée demeurent interdits à la vente.

Le vendeur doit disposer d’une Autorisation d’Elevage d’Agrément (AEA) et l’acheteur doit obtenir à son tour une AEA auprès de la Direction des Services Vétérinaires de son département.

La tortue doit être vendue avec des papiers : obligatoirement née en captivité avec attestation de naissance, facture d’achat ou certificat de cession. Elle doit également être identifiée par puce électronique ou par photos du plastron si elle n’est pas en taille d’être pucée. Sa détention est également soumise à une déclaration préfectorale et le nombre de tortue de cette espèce ne doit pas excéder 6 individus (au-delà, certificat de capacité obligatoire).

 

IMPACTS LIES A L’ARRÊTÉ DE SEPTEMBRE 2006

S’il ne fait aucun doute que la loi a été modifiée dans un but purement commercial, les conséquences écologiques passent après.

Lorsque la loi change, c’est la vision du grand public qui change. Tout le monde ne se penche pas sur l’impossibilité de ré-introduire une tortue issue de la captivité, et l’inconscient collectif prends le relai : « Si les tortues sont si nombreuses dans les élevages, il n’y a pas de menace. Au pire, les éleveurs la réintroduiront ». Ce sont les mêmes messages factices que font passer, à tort, de nombreux zoos. La réalité scientifique est tout autre : l’homme n’a aucun contrôle sur la nature même s’il croit souvent pouvoir la maitriser (tout du moins le voudrait bien) !

La situation dramatique de la tortue d’Hermann à l’état sauvage est même un argument de vente : «  acheter une tortue, c’est sauver l’espèce… » Tout comme « vous participez à la protection de la biodiversité ». Les éleveurs n’ont aucun scrupule à utiliser ces arguments pour parvenir à leurs fins. Malgré cette envie de se donner bonne conscience, cela se limite juste à l’achat d’un animal sauvage qui va vivre toute sa vie en captivité.

Se sont développés des foires aux tortues, des « clubs », des sites de vente en ligne, et à cela des pressions sur les prix et d’autant plus de pillage dans la nature ! On pourrait penser que cette prolifération en captivité de tortues domestiques pourrait éviter les ramassages illégaux, mais elle provoque une surabondance de tortues captives (jusqu’à 250 dans certains jardins du Var) qui ensuite sont systématiquement relâchées dans la nature, provoquant les dérives génétiques constatées. Nous retrouvons de plus en plus de tortues « exotiques » dans nos massifs, toujours abandonnées par les particuliers (Source SOPTOM – recensement 2000-2006).

Il existe un véritable paradoxe entre la surpopulation de tortues d’élevage et la disparition de la tortue sauvage. Cela est difficile à comprendre pour le grand public qui ne pense pas à mal et complique la tâche des associations. Cela dévalorise leur travail alors qu’il y a pourtant urgence ! Cette commercialisation soudaine nuit à la conservation de l’espèce sauvage et ne pourra rien apporter en contrepartie.

Les tortues que l’on trouve aux puces de Marseille viennent illégalement d’Afrique du nord à 99.99% : elles risquent fort de ne pas survivre, sont porteuses de parasites avec le risque de le transmettre à d’autres individus. De plus, en acheter favorise le trafic. Elles n’ont rien à voir avec des tortues d’Hermann.

 

Conservation

L’espèce est protégée par le droit français mais concrètement, aucun statut de protection n’a encore été mis en place sur ses habitats. Seuls quelques sites propriétés du Conservatoire du Littoral ou du Conservatoire Etudes des Ecosystèmes de Provence (CEEP) protègent des sites à tortue d’Hermann (et Cistude d’Europe).

La conservation de l’espèce passe donc en priorité par le maintien de son habitat. Une gestion spécifique des milieux lui est favorable. La présence de la tortue d’Hermann serait favorisée par l’existence d’un milieu en mosaïque, qui caractérise la Provence Orientale et le massif des Maures. Le maintien de zones ouvertes pour le dépôt des pontes, d’enherbement pour l’alimentation, et d’un point d’eau est déterminant

 

Les actions d’urgence à mettre en œuvre (source SOPTOM) :

conserver les habitats : protection réglementaire des sites majeurs, maîtrise foncière dans la mesure du possible, mise en place de programmes pastoraux spécifiques en coordination avec le monde agricole …

favoriser la reproduction : en priorité ouverture de nouveaux sites de ponte, entretien des sites recensés …

diminuer les taux de mortalité des adultes et de pillage : réglage de la hauteur des gyro-broyeurs qui entretiennent les zones d’appui, réglementation des dates de passage sur les sites à tortues, information du public …

– enfin quand cela apparaît nécessaire : renforcement de populations à partir de tortues élevées en captivité, sous réserve de longues études génétiques.

La SOPTOM pratique la sensibilisation du public, des soins aux animaux blessés, et le suivi des sites. Cependant, aujourd’hui encore, la situation de ce petit reptile s’aggrave inexorablement …

 

Mon petit mot

Comme le veut la nature, chaque espèce s’épanouit sous un climat spécifique, et dans un habitat spécifique : ici, il s’agit d’un milieu et d’un climat méditerranéens. Détenir une tortue sous un autre climat ne s’apparente à rien d’autre que de la maltraitance, n’en déplaise aux propriétaires. Si vous demandez à votre tortue ce qu’elle en pense, il est sur qu’elle n’ira pas vous contrarier !

Si l’on trouve « mignon » de posséder une tortue dans son jardin, il faut se demander si la réciproque est vraie : votre tortue trouve-t-elle ça « mignon » de passer sa vie en terrarium l’hiver et dans le jardin l’été ? Apprécie-t-elle d’être le jouet des enfants ? D’être nourrie de sachets « tout prêts » vendus en animalerie ou des restes du repas ?

En captivité, une tortue tourne toute la journée le long de la clôture du jardin et cherche à sortir. Elle arrive même à grimper le long du grillage à plus d’un mètre de hauteur. Elle a besoin de grands espaces et serait tellement mieux dans son milieu naturel. En revanche, beaucoup de compagnons attendent dans nos refuges français, ils ont bel et bien besoin d’un maitre, pensez à eux !

J’ai lu que certains particuliers refusent de les laisser hiberner car certaines de leurs précédentes tortues sont mortes durant l’hibernation (problème environnemental probablement) Elles décèdent et les gens en rachètent, ainsi va notre sympathique société de consommation.

Il n’est pas rare que les gens lui donnent du jambon ou même des croquettes, car effectivement les tortues ont l’air d’apprécier. Les conséquences seront très néfastes sur sa santé. La salade est un cliché, c’est un aliment qui ne lui procure quasiment aucun apport nutritif. S’en suivent carences qui peuvent s’avérer mortelles.

Le summum : les gens qui la ramasse pensant la sauver des incendies. Lu sur un forum de passionnés tortues « Pour ne pas qu’elle brûle vive dans nos forêts, protégeons la tortue en la ramenant dans nos jardins … »

Ils sont nombreux à être enthousiastes sur ce point, tout comme ils leur paraient incroyable que l’on n’autorise pas les élevages à réintroduire des tortues d’Hermann dans la nature. Ce seraient eux les sauveteurs de l’espèce puisqu’ils se targuent de posséder « un fond de sauvegarde ».. Sauf qu’ils ne détiennent visiblement aucune connaissance quand à l’impact tragique que cela aurait sur l’espèce. Malheureux pour des passionnés, non ?

J’ai pu lire toute sorte de bêtises sur le net, diffusées par des gens convaincus de leurs dires (consultation de nombreux sites internet traitant des tortues d’Hermann, parfois d’éleveurs ou de passionnés). Si vous avez un doute ou besoin d’une information, n’hésitez pas à contacter le Village des Tortues, ils vous renseigneront bien volontiers par téléphone.

 

Le saviez-vous ?

  • Les tortues, nées il y a 230 millions d’années, sont les plus vieux vertébrés de la planète. Elles ont survécu aux dinosaures !
  • Autrefois, les tortues d’Hermann (ainsi que les cistudes) étaient consommées dans les monastères le vendredi, car elles n’étaient pas considérées comme de la viande mais assimilées à des poissons.
 
 

Sources

Ayant puisé certaines données de mon mémoire réalisé à la SOPTOM (2006) où j’avais omis de noter les sources de certains chiffres, je ne peux malheureusement pas citer tous les documents qui m’ont servi. Toutefois, mon mémoire avait été validé par Barbara Livoreil (scientifique ayant mené les travaux de la SOPTOM sur la Tortue d’ Hermann) et le document ci-dessus vient d’être validé par Bernard Devaux, le plus grand spécialiste français de la tortue d’Hermann et directeur de la SOPTOM.

Centre de Recherche et de Conservation des Chéloniens, SOPTOM,  pôle scientifique du Village des Tortues, 2006

SOPTOM. (Mars 2002). – Programme de conservation de la tortue d’Hermann

CHEYLAN. M. (1981). –  Biologie et écologie de la tortue d’Hermann « Testudo hermanni »

CHEYLAN. M. (1992 – 1999 – 2002). –  Etudes publiées sur la tortue d’Hermann

 

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