Sukhothai & Kanchanaburi

Juin 10
 

Cette petite ville au Sud de Chiang Mai a la particularité de posséder un site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Ce sont des vestiges de l’ère Siam dont Sukhothai était la capitale. Constituée de nombreux temples, de palais, de statues de Bouddha, il n’en reste aujourd’hui que des ruines. Construites en briques et en latérites, le site se magnifie au crépuscule et à l’aube.

Pour ma part, je m’y suis rendue en pleine journée (pas le choix). Presque personne en dehors de moi-même et deux Québécoises très sympas rencontrées la veille. Nous nous rendons de temples en temples, plus ou moins détruits, armées de notre guide de poche (Lonely Planet ou Le Routard …) afin d’y trouver quelques explications.

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L’un des temples, le Wat Mahathat, réservé autrefois à la famille royale, aurait abrité un cheveu et une vertèbre de Bouddha. De beaux étangs embellissent les ruines, agrémentés de lotus et de grosses carpes Koï.

En période touristique, ce site accueille des centaines de touristes par jour (minimum), et ce jour là, il n’y avait quasiment personne. Cela change vraiment l’ambiance du lieu, quelle sérénité ! Malgré la chaleur écrasante, nous avons tout visité.

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Je me dirige maintenant vers mon prochain volontariat, dans la région de Kanchanaburi. Je suis très loin, et je dois donc faire un stop à Kanchanaburi-ville après 11h de bus, y passer la nuit avant de poursuivre avec 2H30 de bus le lendemain.

Ce stop fut intéressant. Je suis arrivée tard le soir, où j’ai atterri dans une petite guesthouse dont les chambres flottent sur la rivière. En cas de montée des eaux, pas d’inondation ! Et cela berce agréablement. C’est commun dans le secteur, on appelle cela des constructions « raft river ».

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Le lendemain, je me penche sur le passé chargé de cette région, où durant la seconde guerre mondiale, l’armée impériale Japonaise a réquisitionné des prisonniers de guerre afin d’étendre la voie ferrée Thaïlandaise jusqu’en Birmanie (Myanmar) afin de pouvoir envahir cette dernière. D’’origines diverses, ce fut 60 000 soldats Occidentaux (Anglais, Australiens, Hollandais, Américains), et 180 000 travailleurs Asiatiques (Javanais, Malais, Birmans, Cambodgiens …) qui subirent des conditions de détentions effroyables et des cadences infernales. On estime que 50 % des prisonniers n’ont pas survécu.

Beaucoup ont succombé à l’épuisement, aux maladies, et aux mauvais traitements. De nombreux actes de cruauté ont été relevés, et les quelques musées de la ville présentent des documents d’archives qui en attestent. Sans rentrer dans les détails, les Japonais avaient de l’imagination … En 16 mois, ce fut 415 kilomètres de ligne qui furent construits.

Ce fut tellement passionnant qu’en une matinée, j’ai pris la peine de visiter trois musées, un cimetière (cimetière des Alliés dont l’aspect est calqué sur un cimetière américain) et le fameux pont de la rivière Kwaï, symbole de cette tranche d’Histoire.

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Ce pont situé près la ville n’est qu’un petit bout de ce qu’on l’on appelle aujourd’hui la Death Railway (Chemin de fer de la mort). En savoir plus : regardez le film « Chungkai Le camp des survivants ».

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Ce pan de l’Histoire méconnu mérite de s’y intéresser et prendre conscience que si l’on garde en mémoire les attaques d’Hiroshima et de Nagasaki, le Japon n’a pas été seulement victime mais a été également bourreau (bien sûr ce n’est pas du tout comparable)

Bref, après cette pause culturelle, me voilà en route pour mon « volontariat Eléphants ». Rock and Roll …

 
 

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